« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris », disait Oscar Wilde.
Dans l’article précédent, « Et si nous arrêtions de comparer notre relation de couple aux autres ? (3 astuces) », je vous parlais de cette tendance à comparer notre relation de couple avec celle des autres. Pour aller plus loin, je vous propose de découvrir en quoi se comparer aux autres, de manière générale, peut avoir de lourdes conséquences sur l’estime de soi. Lorsque la comparaison vous fait souffrir, osez ne plus en faire et assumez vos choix de vie. Comment faire pour sortir de la spirale des souffrances et des émotions négatives engendrées par toutes ces comparaisons pour en sortir des bénéfices ?
Se comparer aux autres : un besoin de reconnaissance ?
Une étape pour construire sa personnalité
Se comparer aux autres est un sujet qui revient régulièrement lors de mes accompagnements. Je vous dois une confidence : moi-même, j’ai été une championne de ce processus ! Selon vous, quelles sont les raisons qui nous poussent à regarder les attitudes, les façons de faire des autres ?
Pourquoi a-t-on besoin de se comparer aux autres ? Quels mécanismes nous poussent à le faire ? Parmi toutes les raisons, on retrouve :
- l’éducation de nos parents (les frères et sœurs, les cousins, les enfants des amis, etc.),
- le système éducatif (la réussite scolaire, les appréciations, les notes, les examens, les concours, etc.),
- le travail ( réussite professionnelle, ambition, obtenir des nouveaux postes, les salaires, les avantages, etc.),
- l’évaluation de ce que nous avons ( maison, enfant, famille, etc.),
- le manque de confiance en soi,
- une estime de soi parfois rabaissée pendant l’enfance
- et la peur d’agir, de construire sa personnalité de façon différente, de sortir du moule.
D’un point de vue général, nous nous construisons en partie grâce au regard des autres et à celui que nous exerçons sur les autres. Cette construction de soi, de notre mental et de notre ego, passe inéluctablement par des phases de comparaison. Cette dernière en soi n’est pas forcément négative. Elle enrichit notre connaissance personnelle et nous pousse à rechercher le meilleur pour nous même.
Deux formes de comparaison : positive et négative
Aujourd’hui, la comparaison est présente dans nos vies, quotidiennement. Les réseaux sociaux, notre mode de vie, la télévision, les magazines et tous les domaines, nous poussent à utiliser la comparaison comme un élément moteur de vie. Mais qu’en est-il de nos émotions face à ce processus ? Certaines sont positives et augmentent notre envie de sortir de notre zone de confort pour créer un better-self en pleine conscience, ce « nous » en mieux ! D’autres, au contraire, sont des émotions négatives, engendrant des pensées elles-mêmes négatives parfois responsables d’un état dépressif détruisant totalement notre confiance en soi. Est-ce à ce prix, à ce coût émotionnel que nous devons continuer à nous comparer ? L’amour de soi, n’est-il pas le plus important ? Parfois, le lâcher-prise doit être de mise. Aujourd’hui, nous essayons de plus en plus de sortir de ce “moule” pour sortir de la souffrance et oser être soi-même. Être heureux « juste pour nous-même » en s’affranchissant des pensées et croyances limitantes devient de plus en plus d’actualités et c’est une très bonne chose.
Sortir de la comparaison « négative » celle qui nous fait souffrir pour accueillir qui nous sommes vraiment.
Pour nous sentir épanouis, nous devons sortir de la comparaison négative pour en tirer un bénéfice positif. Tout un cheminement, n’est-ce pas ?
Faut-il cesser de nous comparer pour contrer la comparaison négative ?
En réalité, il n’y a pas de recettes miracle pour y arriver ! Je suis persuadée que c’est un travail sur soi quotidien, celui d’aller oser se connaître qui nous permettra de sortir de ce cercle infernal qu’est la comparaison « négative ». Je suis convaincue que tout le monde peut y arriver avec plus ou moins de facilités (en fonction de nombreux paramètres) et plus ou moins rapidement, donc à son propre rythme.
La comparaison demeure un comportement totalement humain et légitime : nous avons besoin de points de repère, et celle-ci nous aide à en avoir. Il n’est donc pas nécessaire de lutter totalement contre cette nature comparative, mais de l’utiliser positivement, sans jugement négatif et contre-productif. Il est primordial de prendre conscience de ses capacités mais avec des intentions positives.
Faut-il être semblable à ses parents et ses proches ?
Lorsque je repense à certains de mes accompagnements, plusieurs phrases reviennent souvent :
- “je ne veux surtout pas ressembler à ma mère ou à mon père”
- ou à l’inverse “j’aimerai tellement leur ressembler !”
- Ou encore “j’aimerais tellement faire comme … (en citant une personne importante dans leur vie), mais je ne suis pas capable. »
Il s’agit de phrases que nous entendons ou que nous nous disons régulièrement. Mais c’est lorsque je ne me sens pas capable, par exemple, que j’entre dans un schéma de comparaison « négative » qui peut faire souffrir. Pratiquer la gratitude envers soi-même est un premier outil pour contrer cet usage de la comparaison négative. Les autres sont différents, oui, c’est un fait. Meilleurs ? Pires ? Nul n’a besoin de classer les individus. Chacun chemine dans sa vie selon ses choix, ses priorités et ses capacités. Et vous également ! Osez transformer votre vie et cultiver votre propre personnalité ! Osez écouter cette petite voix intérieure ! Vos peurs et vos échecs ont tendance à modifier votre état d’esprit et vous vous dévalorisez en vous comparant à vos proches ? Osez regarder en face ce qui n’a pas fonctionné, et posez vous les bonnes questions : ça n’a vraiment pas fonctionné ou ça ne correspond pas à vos valeurs, vos croyances ? Partir à la découverte de soi est un chemin semé de positivité, d’épanouissement et de bonheur.
Quel est le bénéfice de cette comparaison négative ?
D’ après mon expérience et avec ma vision des choses, il n’y a aucun bénéfice à cette comparaison “négative”, bien au contraire. Nous allons régulièrement entamer voire vider notre “réservoir estime de nous-même”.
Est-ce que ce genre de phrases vous parle ?
- “je ne suis pas aussi bien que…”,
- “je ne réussis pas aussi bien que…”,
- “Je devrai faire comme… mais…”
et hop, le cercle infernal commence ! Il s’agit d’un processus de comparaison non bénéfique.
Et si, se comparer aux autres pouvait être utile tout de même ?
Changement de discours, me direz-vous ? Oui et non ! En fait, comme l’indique le titre de mon article, si la comparaison nous fait souffrir : arrêtons celle-ci ! Mais il existe d’un autre côté, une comparaison que je vais appeler “la juste comparaison” ou comparaison positive. Celle qui nous permet d’avoir des points de repère justes, celle qui ne va pas ébranler notre identité, ce que nous faisons, la valeur que nous nous donnons ou notre estime de nous-même. Elle peut être même un moteur “sain” et très porteur, si elle est modérée pour nous connaître un peu plus.
Comment faire pour sortir de ce processus de comparaison “négatif ” ?
Fuir la comparaison négative
Lorsque nous sortons de cet espace de comparaison négatif, nous osons juste regarder qui nous sommes avec nos forces et nos faiblesses. Et dans ce cas, quels en sont les bénéfices ? TOUT, tout redevient bénéfique !
Comment ça, TOUT ? Une fois sortie de cet état d’actions négatives, nous allons
- plus facilement vivre la vie que nous souhaitons
- vivre les relations avec notre partenaire plus sereinement,
- échanger avec nos enfants plus profondément et plus sincèrement,
- interagir avec nos proches de façon plus sereine
- et surtout accueillir qui nous sommes en toute simplicité.
Passer de la comparaison négative à la comparaison juste et productive
La prise de conscience de notre mode de fonctionnement est l’étape primordiale. Prendre conscience que nous nous comparons n’est pas forcément simple : tout dépend de l’environnement ou nous avons grandi. Si nous avons grandi dans un environnement où la compétition et la comparaison remplissaient notre quotidien, ces dernières sont devenues naturelles.
Pour en prendre conscience et observer si vous êtes dans une comparaison négative ou dans une juste comparaison, je vous propose dans un premier temps de vous poser régulièrement et de noter les pensées qui vous semblent “négatives” dans un petit carnet. D’identifier par rapport à qui et à quoi vous vous comparez ou à quoi et de prendre le temps de noter si cette comparaison est juste pour vous ou non. Une fois que vous avez noté cela, observez comment vous pourriez voir cette comparaison sous un autre angle pour sortir de cette pensée qui vous fait souffrir.
Prenons un exemple concret
- “Régulièrement, je pense que je ne suis pas une bonne mère de famille, car ma maison n’est pas parfaitement rangée” (c’est la pensée initiale qui revient).
- Lorsque je pense à cela : “je repense à ma mère qui passait ses journées à nettoyer, à ranger derrière nous et ne faisait que cela de ses journées” (modèle de comparaison).
- Puis j’analyse cette pensée : “j’observe que je ne me sens pas bien et que mon estime de moi baisse, car je devrais vraiment mieux faire dans ma maison et même faire plus !” (nous sommes dans une comparaison “négative”).
- Je cherche un moyen de voir les choses sous un autre angle pour sortir de ce processus négatif et pour accueillir qui je suis : ” je peux observer que ce n’est pas écologique pour moi de passer mon temps à nettoyer et que je vais privilégier le fait de jouer avec mes enfants, car j’ai choisi cela pour mon équilibre” ou que “j’ai besoin de temps pour moi pour être sereine et être plus calme” (voir les choses sous un autre angle).
- Résultat : j’arrive à une comparaison “juste” pour moi qui va remplir mon réservoir d’estime de moi ! Bénéfice !
Alors , êtes-vous prêt à arrêter de vous comparer pour améliorer l’image que vous avez de vous et aller de l’avant ?
À très bientôt,
Céline Domecq
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