Pourquoi les fêtes virent-elles au cauchemar dans le couple ?
Comprenez les mécanismes de « crise ou silence » et passez un Noël serein.
Nous y sommes.
Cette période de l’année, à quelques semaines des fêtes, où tout devrait être « magique ».
Les vitrines brillent, les publicités nous vendent du bonheur familial sur papier glacé, et pourtant…
Je suis souvent surprise (et touchée) de voir à quel point mon téléphone sonne davantage à l’approche de Noël.
Et encore plus en janvier, juste après.
Pourquoi ?
Parce que derrière les paillettes et l’envie que « tout soit parfait », se cache une réalité souvent bien plus lourde.
Si vous ressentez une boule au ventre à l’idée des repas de famille, de la logistique ou des tensions avec votre partenaire, sachez une chose :
vous n’êtes pas seul.e.
Aujourd’hui, j’aimerais qu’on prenne un moment, ensemble, pour comprendre ce qui se joue vraiment lors de ces fêtes.
Pourquoi votre couple devient-il parfois le terrain d’une lutte, oscillant entre crise ouverte et silence pesant ?
Explorons cela avec douceur.
Ce n’est pas « juste un repas », c’est une accumulation
On aimerait que ce soit fluide.
On voudrait que la magie opère, surtout s’il y a des enfants.
On a envie de légèreté dans cette période morose.
Mais la réalité, c’est la charge mentale.
La logistique, les cadeaux, l’organisation, les engagements professionnels, les cocktails de fin d’année… C’est un marathon.
Et souvent, prendre du temps pour soi ou pour son couple devient la dernière priorité.
Ce que je souhaite vous partager aujourd’hui, c’est qu’un repas de réveillon n’est jamais « juste un repas ».
C’est la partie émergée de l’iceberg.
C’est l’accumulation émotionnelle de semaines de fatigue, d’interactions sociales forcées et d’attentes parfois irréalistes.
Quand le partenaire devient « l’ennemi »
Avez-vous déjà ressenti cela ?
Cette sensation étrange, sous la pression familiale ou la fatigue, que votre partenaire n’est plus votre allié, mais un étranger… voire un ennemi ?
C’est là que le couple trinque.
C’est souvent lui qui paie le prix fort de tout ce stress accumulé.
Cela ne se joue pas forcément sur une énorme dispute.
Parfois, c’est juste une petite phrase, un commentaire anodin mais piquant :
« Tu mets vraiment ça pour aller chez ta mère ?
« »Tu crois que ton père sera encore désagréable ce soir ? »
Et là, deux réactions typiques se déclenchent :
la crise ou le silence.
Ce n’est pas parce que vous êtes « hystérique » ou que votre conjoint est « indifférent ».
C’est votre système interne de protection qui s’active.
L’invité surprise à votre table : votre enfant intérieur
Pourquoi réagissons-nous si fort ?
Pourquoi les fêtes réveillent-elles autant de tensions ?
En tant que thérapeute, mais aussi en tant que femme de 43 ans, maman, belle-maman et fille de parents divorcés, je peux vous dire que les fêtes sont un puissant révélateur de notre histoire.
Elles viennent toucher à nos styles d’attachement et à nos blessures d’enfance.
- Peut-être avez-vous le souvenir de ne pas avoir eu les mêmes cadeaux que les copains ?
- Peut-être que cette période réveille un deuil, une séparation passée ?
- Ou peut-être essayez-vous de « réparer » votre enfance en créant une fête parfaite pour vos propres enfants, en vous mettant une pression insoutenable ?
Votre réaction (exploser ou vous taire) est souvent la stratégie de survie que votre « enfant intérieur » a mise en place il y a bien longtemps pour se protéger.
Et votre partenaire, lui aussi, arrive avec ses propres blessures et ses propres mécanismes de défense.
C’est un mélange explosif si l’on n’y met pas de conscience.
Revenir à la bienveillance : votre responsabilité
Je sais, c’est difficile.
Quand on est au fond du trou, fatigué.
e, on a envie que l’autre change.
« Si seulement il comprenait… », « Si seulement elle faisait un effort… »
Mais voici une vérité importante :
on ne change pas l’autre.
Attendre que votre partenaire change pour que les fêtes se passent bien est une source de souffrance inutile.
La bonne nouvelle ?
Vous êtes responsable à 100% de ce que vous faites de votre présent.
Vous ne pouvez pas changer votre passé, ni celui de votre conjoint.
Mais vous pouvez décider, aujourd’hui, de l’intention que vous posez pour ces quelques jours.
Mon invitation pour cette fin d’année est simple (mais exigeante) :
Revenez à la bienveillance.
Essayez de ne pas prendre personnellement les réactions de l’autre.
Rappelez-vous qu’il ou elle traverse aussi ses propres tempêtes intérieures, ses propres souvenirs, ses propres pressions.
Et si on préparait le terrain ?
Avant de plonger dans le tourbillon des fêtes, je vous invite à vous poser cette question, seul.
e ou à deux :
« Qu’avons-nous envie de vivre, nous, pour notre couple, pendant cette période ? »
Sortez du pilotage automatique.
Essayez de comprendre votre propre mécanisme (est-ce que je fuis dans le silence ?
est-ce que j’attaque ?) pour éviter de le subir le jour J.
Si ce sujet résonne en vous, si vous sentez que vous avez besoin de clés pour traverser cette période sans y laisser des plumes, sachez que c’est le cœur de mon travail.
Ceci n’est qu’une première étape de réflexion.
Dans mon podcast (épisode 73), j’approfondis ce sujet pour vous aider à oser des fêtes différentes.
Prenez soin de vous et de votre relation.
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